Chauffage électrique : peut-on viser un bon DPE ?

Chauffage électrique et bon DPE : mission impossible ?

Découvrez comment optimiser votre logement pour obtenir un bon DPE malgré un chauffage électrique, grâce à l'isolation, l'équipement et la ventilation.

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Chauffage électrique : peut-on viser un bon DPE ? Chauffage électrique : peut-on viser un bon DPE ?

Pendant longtemps, le chauffage électrique a été synonyme de mauvaise performance énergétique. Pourtant, la réalité est plus nuancée. Depuis la réforme du DPE de 2021, les règles de calcul ont changé, prenant désormais mieux en compte les consommations réelles et les performances des équipements. Mais alors, est-il encore possible d'obtenir une bonne étiquette DPE avec un chauffage électrique ? Et si oui, dans quelles conditions ?

Avant d'envisager des travaux ou un changement d'énergie, il est essentiel de comprendre comment est calculé le DPE, quels sont les points bloquants avec l'électrique, et surtout comment optimiser son logement.

Pour cela, simuler la classe DPE reste un point de départ indispensable. Une simulation vous permettra d'estimer votre étiquette actuelle et d'envisager les leviers pour l'améliorer efficacement.

Pourquoi le chauffage électrique est pénalisé dans le DPE ?

Le DPE repose aujourd'hui sur une méthode conventionnelle appelée 3CL-DPE 2021. Celle-ci calcule les consommations théoriques de chauffage, d'eau chaude sanitaire, de refroidissement et d'éclairage, à partir de caractéristiques techniques du bâtiment.

Dans ce calcul, le type d'énergie utilisée joue un rôle majeur. Or, l'électricité présente deux handicaps :

  • Un facteur d'émission de CO₂ élevé : malgré une électricité globalement décarbonée en France, le DPE utilise un facteur “mix européen” pénalisant.
  • Un coût au kWh plus élevé que le gaz : ce qui aggrave le poste “consommation” en euros dans les classes DPE.

Résultat : à consommation identique, un logement chauffé à l'électricité obtiendra généralement une moins bonne note qu'un logement chauffé au gaz ou via une pompe à chaleur.

Quels logements peuvent quand même viser un bon DPE avec du chauffage électrique ?

Tout dépend de la qualité de l'enveloppe thermique. Un logement peu isolé, avec de vieux convecteurs, aura du mal à dépasser la classe E, voire F. En revanche, si l'isolation est performante, plusieurs options permettent de conserver l'électrique tout en améliorant la note.

Voici les conditions pour viser un DPE correct :

  • Une isolation renforcée : murs, toiture, planchers bas… chaque pont thermique colmaté améliore la performance.
  • Des fenêtres performantes : double ou triple vitrage à faible émissivité.
  • Un système de chauffage efficace : radiateurs à inertie, à pilotage intelligent, ou chauffage central électrique basse température.
  • Une ventilation adaptée : pour éviter les pertes liées à l'humidité et garantir une bonne qualité d'air.

Et avec une pompe à chaleur : toujours du chauffage électrique ?

Oui, mais ce n'est plus le même rendement. Une pompe à chaleur air/air ou air/eau, même alimentée par électricité, offre un coefficient de performance (COP) très élevé. Elle restitue jusqu'à 3 à 4 fois plus d'énergie qu'elle n'en consomme. Résultat : le DPE est largement revalorisé.

Ainsi, pour rester sur un mode “tout électrique” tout en visant une étiquette A, B ou C, l'installation d'une pompe à chaleur est souvent la solution la plus rentable à long terme.

Peut-on simplement changer les radiateurs pour améliorer le DPE ?

Changer d'équipements sans toucher à l'isolation ne suffira pas toujours. Même les radiateurs à inertie les plus performants ne résolvent pas un problème d'enveloppe mal isolée.

En revanche, si le logement est déjà bien isolé, remplacer les convecteurs grille-pain par des modèles à régulation électronique peut faire gagner une classe, à condition que les autres postes (eau chaude, ventilation, fenêtres) soient cohérents.

Quel impact pour les bailleurs et vendeurs ?

Depuis 2025, les logements classés G sont interdits à la location. D'autres interdictions suivent en 2028 (F) et 2034 (E), avec un impact direct pour les bailleurs utilisant le chauffage électrique. Le risque ? Ne plus pouvoir louer sans rénovation.

Pour les vendeurs, un mauvais DPE est un frein à la vente, surtout dans les zones tendues. De plus, les acquéreurs potentiels négocient systématiquement les prix des passoires énergétiques. Anticiper la rénovation permet donc d'éviter une décote importante.

L'audit énergétique, un outil clé pour optimiser son DPE

Un audit énergétique complet va bien au-delà d'un simple DPE. Il identifie précisément les travaux les plus rentables, en hiérarchisant les postes selon leur gain énergétique et leur coût. L'audit propose aussi plusieurs scénarios de rénovation compatibles avec les aides publiques, dont MaPrimeRénov', le CEE, ou encore l'éco-PTZ.

Dans le cas d'un chauffage électrique, l'audit permet de modéliser plusieurs stratégies : amélioration de l'existant, remplacement par une pompe à chaleur, ajout d'un chauffe-eau thermodynamique, etc.

Un bon DPE avec chauffage électrique, c'est possible… mais pas sans effort

Le chauffage électrique n'est pas condamné, mais il exige un logement parfaitement optimisé pour obtenir un bon DPE. L'isolation, la ventilation, les équipements et les usages sont tous interdépendants.

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